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Journal de sleeve
15 novembre 2015

Protocole alimentaire : manger liquide les 2 premières semaines post-op

Pour rappel, mon protocole alimentaire est :
- 1re et 2 semaine post-sleeve : liquide
- 3e semaine post-sleeve : mou
- 4e semaine post-sleeve : morceaux
- Au bout d'un mois : reprise de l'alimantation normale


Voici quelques idées pour vous aider à manger liquide au début de votre protocole post-opération.


Qu'est-ce qu'on peut manger pendant le protocole alimentaire liquide ?

Cela va être simple et rapide : de la soupe et du bouillon !

- Les bouillons
Certaines personnes ont vraiment beaucoup de mal à manger de la soupe dès le retour de l'hopital alors le bouillon peut-être une bonne alternative pour commencer le protocole liquide. Vous pouvez faire du bouillon en diluant un cube déshydraté dans de l'eau chaud mais niveau goût comme niveau nutritionnel, c'est vraiment pas terrible même si ça dépanne.
Si vous voulez du très très bon bouillon industrielle, il y a les bouillons Ariake. Ils sont vraiment délicieux et très parfumés. Certes, on ne les trouve pas partout (en vente sur Internet et chez Monoprix) et en plus ils sont chers mais pour 2-3 jours, ça vaut le coup de se faire ce petit plaisir.
Au pire, n'hésitez pas à diluer au maximum une soupe qui ne passe pas pour la rendre quasi bouillon.

Capture d’écran 2015-11-27 à 17Capture d’écran 2015-11-27 à 17

- Les soupes industrielles
Quitte à manger des soupes industrielles, choisissez-en des bonnes parce que vous êtes convalescents et que vous avez besoin de prendre soin de vous. De toute façon, vous aller en manger tellement mais tellement peu que cela ne va pas vous ruiner. Mais surtout, choisissez des soupes ou des veloutés mais pas de mouliné parce que les moulinés, comme son nom l'indique, sont juste moulinés donc il reste des petits morceaux.
Vous pouvez acheter les soupes de légumes & Kiri (pour l'apport en protéines) mais franchement, autant acheter une soupe toute simple et ajouter vous-même un portion de Vache qui Rit (11g de protéine/100g) et de Kiri (9g de protéines/100g) ; ça sera plus riche, plus parfumé et moins cher. Oubliez les soupes déshydratées qui sont fades et blindées de conservateurs et d'additifs.

- La soupe maison
Ça vaut vraiment le coup de faire vos soupes vous-même parce que vous savez exactement ce que vous mettez dedans. Qui plus est, vous pouvez les enrichir en protéines super facilement avec de la Vache qui Rit ou du Kiri mais aussi avec de la viande ou du poisson. Je vous donnerai des recettes prochainement. Le principe est simple : on fait mijoter les légumes avec une part de poisson ou de viande et on mixe/filtre tout ensemble. Le tour est joué !
Pour ceux qui ne s'y sont pas pris en avance et qui n'ont pas le courage ou l'énergie de préparer des soupes maison, pensez aux légumes préparés surgelés ! Vous acheté les légumes surgelés déjà pelés et coupés en morceaux, vous n'avez plus qu'à les faire mijoter avec un ajout de proétines puis les mixer. Ça peut aussi être une bonne alternative aux soupes industrielles. J'ai essayé les légumes pour potage de Bonduelle et c'était très bon. J'ai fait mijoter dans une cocotte un sachet de lègumes pour potage + 2 saucisses et ensuite j'ai mixé/filtré le tout. Je m'en suis servi 2 cuillère à soupe + 1 portion de Vache qui Rit et ça m'a fait un dîner. C'était délicieux.

Capture d’écran 2015-11-27 à 17

 


Recommandations :

Il est préférable de ne pas (ou à titre très exceptionnel) consommer de soupes composées de :
- Tout ce qui est crucifère, c'est à dire tout ce qui est de la famille des choux :  choux-fleur, brocoli, chou de Bruxelle, chou rave, kale, navet...
- Tout ce qui est légumineuses, c'est à dire haricots blancs, rouges, noirs, romains, pinto, mungo, adzuki, soja, lentilles vertes, brunes, noires, rouges, pois cassé, pois chiches…
Le caractère très fermentescible et leur contenu en fibres alimentaires des crucifères et des légumineuses rendent leur digestion parfois difficile. En effet, elles sont souvent responsables de ballonnements et de flatulences. Les consommer avec modération s'avère une très bonne stratégie pour les estomacs et les intestins fragiles !

- Bien entendu, on oublie toujours tout ce qui est gazeux, très très sucré et très très gras.

- Buvez en dehors des repas pour ne pas remplir l'estomac de liquide. Pensez à utiliser des pailles pour vous forcer à boire par petites gorgées et non beaucoup et d'une traite.


Si vous avez des questions ou des suggestions, vous pouvez me laisser un commentaire.

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14 novembre 2015

Topo de mon état de santé (J+4)

Alors que j'adore faire la grasse matinée, ce matin j'étais naturellement réveillée à 7h30.
Alors j'ai pris le temps de traîner au lit et de mentalement faire le topo de mon état de santé :

- J'ai bien dormi.
Les infirmières m'ont demandé de dormir sur le dos voir sur le côté mais absolument pas sur le ventre. Je dois au mieux respecter cette consigne pendant 1 mois après l'opération donc je continue de dormir sur le dos chez moi. Et ce n'est pas facile-facile car je ne sais vraiment et profondément dormir que sur le ventre. Malgré tout, j'ai bien dormi, soit quasi 9h d'affilées.

- Je n'ai quasiment plus la nausée.
La nausée que j'avais non stop à l'hopital s'est estompée. Je ne la ressens que lorsque je me penche légèrement où que lorsque je passe à table.

- Je n'ai pas mal au ventre mais je me sens toujours ballonnée.
Je n'ai pas mal au ventre, je sens bien qu'on a bidouillé quelque chose dedans mais je n'ai pas mal au ventre. Je fais néanmoins très attention quand je me déplace chez moi. Je veille à ne pas me cogner où à ne rien frôler.

- Mes cicatrices ne sont pas douloureuses.
Je pourrai même dire que mes cicatrices sont superbes. Mon infirmière me le confirmera. Elles sont petites, fines, avec une belle allure, propres et nettes.

- J'ai la bouche pateuse.
Je n'ai pas plus soif que d'habitude et pourtant, j'ai la bouche pâteuse comme si j'avais passé la soirée à boire et à cloper (je suis non fumeuse depuis plus d'un an).

- Je ne crois pas que j'ai faim.
Je n'ai pas envie de petit-déjeuner mais si l'idée de croquer dans un fruit me tente énormément mais ça ne sera pas avant un bon mois. Pour le moment, je n'ai pas faim. Je vais prendre un collation à 10h, un déjeuner vers 13h, une collation vers 16 et un dîner vers 20h plus pour tenir le coup que par envie. Bien évidemment, tous ces repas seront ultra light (2 cuillères à café de compote et 3 cuillères à café de soupe tout au plus).

- J'ai la peau du visage grasse.
J'ai toujours eu la zone médiane du visage un peu grasse mais depuis l'opération, j'ai l'impression qu'une vilaine fée se penche sur mon lit la nuit pour me tartiner de l'huile sur la figure. Je n'y comprends rien. Je me lave le visage matin et soir et je traite ce problème comme à mon habitude, avec une crème hydratante matifiante. J'espère qu'avec le temps, ma peau va s'assainir.

- J'ai la peau du ventre sèche.
Pourquoi juste la peau du ventre, je ne sais pas. MAis elle est tellement sèche qu'elle démange alors j'hydrate avec de la crème hydratante corps enrichie en je ne sais quoi pour lutter contre les vergetures (que j'ai déjà depuis des dizaines d'années).

13 novembre 2015

J+3 : retour à la maison

Ce matin, j'étais au taquet et déjà réveillée quand à 7h on est venu me servir mon thé désespérément tiède. J'en ai bu 3 belles gorgées.

Je suis allée me faire une toilette de chat dans ma micro salle de bain pour être toute propre pour le passage de la diététicienne.

Ensuite, j'a bien du attendre 2h après cette fameuses diététicienne. Alors une fois dans ma chambre, je ne l'ai pas lâché et l'entretien a bien du durer 1h. Elle m'a expliqué comment et quoi manger pendant le 1er mois de mon opération. Je n'ai pas appris grand chose de nouveau car lors des réunions Céliobe, nous avions déjà passé tout ça en revue. J'en ai surtout profité pour lui poser quelques questions.

Une fois la diététicienne partie, mon mari est arrivé. J'ai rassemblé mes affaires, je suis passée saluer les infirmières qui s'étaient bien occupées de moi et je suis partie. Puis il a quand même fallu poireauté 20 minutes aux administrations pour récupérer mon dossier avant de rejoindre la voiture.

Pour rejoindre la voiture sur le parking justement... Je marche comme une petite mamie. Je n'ose pas dérouler mon dos pour ne pas tirer sur mes cicatrices. Elles ne sont pas douloureuses, elles sont juste sensibles. D'ailleurs, je n'ai toujours pas mal au ventre. J'ai encore un peu la nausée mais pas mal au ventre. Je suis juste sensible, toujours comme si j'étais ballonnée par un gros repas hors c'est très très loin d'être le cas.

Mon mari a roulé le plus délicatement possible pour que la ceinture de sécurité de la voiture frotte le moins possible sur mes cicatrices. J'ai un mari en or, je sais.

De retour à la maison, je me suis posée dans le canapée et j'ai de suite téléphoner à une infirmière à domicile. Elle passera tous les jours pendant 10 jours me faire 1 piqure anti-phlébite. Mon mari, de son côté, en a profité pour filer mes chercher mes médicaments à la pharmacie. La liste est conséquente : de la vitamine B1 et B12, un complexe multi-vitaminé, un médicaments contre les remontées acides, un autre contre les douleurs, un autre contre les nausées, et j'en oublie.

Il est déjà 18h et je suis fatiguée.

Je file sous la douche, je dînerai en pyjama.
Ce soir, j'ai avalé 2 cuillères à café de soupe maison, bien parfumée et bien onctueuse. Ça a eu énormément de mal à passé. J'attends 30 minutes avant de boire un peu et il est déjà 20h.

Pour passer la soirée, on visionne 1 épisode de la série Under the dome. C'est tellement étrange cette série qu'en un rien de temps, mon mari et moi nous endormons dans le canapé. À 20h45, le lecteur de DVD et la télévision sont coupés et nous sommes déjà couché.
Pas facile pour moi, de retour à la maison, de continuer à dormir sur le dos comme on me l'avait demandé à l'hopital. Ma position naturelle pour dormir, c'est sur le ventre. Finalement, je trouve le sommeil plus rapidement que je ne l'aurais espéré.

On est bien chez soi...

12 novembre 2015

J+2

Cette nuit, les infirmières ont eu pitié de moi et ne m'ont pas réveillée toutes les 2h pour surveiller mes constantes. J'ai pu facilement dormir 6 bonnes heures d'affilées et je le ressent ce matin au réveil. Je suis moins patraque. J'ai d'avantage envie de bouger. Je me sens moins nauséeuse également.

Mon petit-déjeuner matinal (il doit être à peine 7h quand on me le sert) est composé d'une grande tasse de thé (toujours aussi tiède) + 1 Flamby. J'avale 2 gorgées de thé et je mets 30 minutes pour manger 3 petites cuillères à café de Flamby puis le plateau repart. Je n'ai pas vraiment faim et le peu que j'avale me rassasie illlico.

Très tôt, le docteur Arnalsteen me rend visite. Il consulte mon dossier. Les suites de l'opération se déroulent comme il le souhaite. Il s'étonne que je sois encore sous perfusion et m'annonce qu'il va demander à ce qu'on m'enlève tout ça. Je lui précise que j'ai des naussées non stop. Pour lui, ce n'est pas inquiétant vu l'opération. Il me recommande d'aller marcher dans le couloir (pour stimuler ma circulation sanguine, mon transit, me changer les idées, dépenser un peu de calories et je ne sais quoi d'autre). Puis il m'annonce que si je suis ok, je peux sortir demain, après avoir vu la diététicienne.

Et je suis ok !

Mon mari arrive au même moment. Pas le temps de s'assoire, je l'embarque avec moi pour marcher. Toujours accrochée à son bras, j'arpente 2 fois le couloir sans trop être ni fatiguée, ni tiraillée par les cicatrices. C'est assez impressionnant comme on se remet vite d'une opération tout de même conséquente.

De retour dans ma chambre, je ne regagne pas mon lit mais m'assoie au fauteuil. Je m'y sens bien. J'en avais marre d'être à moitié allongé 24h/24. Mon mari allume la télévision et une chaîne retransmet un vieux film qu'on avait bien aimé alors nous voilà, en train de regarder à nouveau ce vieux film. La matinée passe relativement vive. J'ai finalement eu bien raison de prendre l'option TV/Internet, même pour 3 jours.

Le repas du midi arrive non sans me rappeler le dîner de la veille : un bol de soupe cette fois-ci de couleur verte et totalement froid, pour ne pas dire gelé. C'est bien simple, j'en goute une cuillère que je recrache illico dans le bol. Une aide soignante se désespère de voir que je ne vais encore une fois rien avaler et me propose d'aller me réchauffer le bol. Ce sera inutile, même chaude, je n'y toucherai pas. C'est de la flotte colorée en vert, ça n'a aucun goût. J'ai beau être convalescente des suites d'une opération de l'estomac, pour autant j'ai gardé le goût des bonnes choses.
On me propose un yaourt à boire. Puis finalement une compote sans morceau.
Je tente la compote : 2 cuillères à café passe et je me sens remplie.
Mon déjeuner se termine ainsi.

Dans l'après-midi, les infirmières m'ont retiré mon cathéters et mes perfusions. On m'a aussi nettoyé les cicatrices pour ensuite les bomber d'un pansement liquide transparent. J'ai pu aller prendre une vraie douche, me mouiller entièrement. Le pur bonheur avant d'aller me coucher. Du coup, j'ai trouvé le sommeil en un rien de temps.

Je n'ai pas touché au dîner que l'on m'a servi. Je ne me souviens même plus de quel couleur était la soupe. Je me souviens juste d'un ramequin rempli d'une masse jaune et compacte protégée par un film où il est écrit "compote pro". C'est donc sûrement de la compote enrichie de protéines. Docilement, mon mari se dévoue pour gouter ce truc et, bien sûr, c'est dégueulasse. Ce soir encore, je n'avalerai rien mais ça n'a rien de grave, je n'ai absolument pas faim.

Je m'endors rapidement et paisiblement en pensant que demain, normalement, je sors.



11 novembre 2015

J+1

Les infirmières de nuit sont venues ce matin à 6h30 pour faire la dernière vérification de mes constantes de nuit. Et elles ont décidé que ma nuit était terminée en ouvrant grand mes volets.

À 7h, on m'a servi un thé (tiède) dont j'ai bu 2 gorgées.

J'ai ensuite refusé que l'on me lave au lit.
Je suis extra pudique et je suis aussi extra maniaque sur l'hygiène corporelle. Il est donc absolument hors de question qu'une infirmière qui doit avoir 15 de moins que moi me lave à même mon lit. Je prends donc mon courage à deux mains, où plutôt ma patère de perfusion de la main droite, et je file dans la micro salle de bain de ma chambre.
Ah... La salle de bain.
Ma chambre solo (1 seul lit) a sa propre salle de bain, c'est à dire une petite pièce aveugle avec un lavabo dans le passage, un coin douche sans bac (l'évacuation se fait à même le sol) et au fond, il y a le WC. On ajoute à cela un fauteuil pour pouvoir se laver ainsi et aucun obèse n'arrive à rentrer là-dedans sans se cogner. Alors imaginer ma situation, obèse avec en plus une patère à laquelle pendouille 3 perfusions...
Tant bien que mal, j'arrive à faire une toilette de chat au lavabo : la figure, les aisselles, l'entre-jambe. Mon mari, en restant en dehors de la salle de bain puisqu'elle est trop petite, et en tendant le bras, viendra me frotter le dos. Bonheur !

Retour au lit. J'ai la tête qui tourne et je me sens exténuée par cette toilette.
Pour autant, je n'ai toujours pas mal au ventre. Je me sens barbouillée, j'ai la nausée mais je n'ai pas mal au ventre.

Au même moment, mon chirurgien, le docteur Arnalsteen me rends visite. Il est satisfait de l'opération. Il est satisfait de l'état de mes cicatrices. Je suis satisfaite qu'il soit satisfait. Tout va bien dans le meilleur des mondes mis à part que je suis toujours et encore nauséeuse.

J'ai passé le reste de la journée à regardé la télévision d'un oeil, feuilleter des magazines et échanger des banalités avec mon mari. Les heures durent une éternité et même si je somnole beaucoup, je m'ennuie terriblement.

Il est midi.
On me rapporte un yaourt sauf qu'à part le fromage, je n'aime pas les produits laitiers.
Le yaourts repartira d'où il vient sans que j'y touche. Finalement, on me trouvera un pot de compote sans morceaux. J'en mangerai 2 cuillères à café et ce sera tout ce que j'avalerai aujourd'hui.

Je regarde la télé et je somnole. 

Les infirmières se succèdent à mon chevet et sont toutes aux petits soins.
On vient régulièrement me changer mes perfusions, me demander si j'ai encore des nausées. On me trouve même de la compote parce que finalement on s'est rendue compte que je n'avais rien mangé à midi. La compote, c'est 1/2 cuillère à café et ça bloque. Si je ne maigris pas avec ça...

Le journée file ainsi. Je me sens relativement en forme mis à part ces nausées. Les heures sont longues et bien évidement, il n'y a rien d'intéressant à la télévision pour me changer les idées. Alors, accroché au bras de mon mari et sur les recommandations des infirmières, je pars marcher un peu dans le couleur. 150 m suffisent à me fatiguer.

C'est l'heure du dîner et  ce coup-ci, j'ai droit à un bol de soupe. Enfin, un bol d'eau colorée en rouge-orange. J'en prend un fond de cuillère à soupe. C'est tiéde voir quasi froid et en plus ça a un goût dégueulasse. Non en fait ça a un goût ni de légumes, ni de viande, ni de poisson. À quoi est donc cette soupe ? Impossible de le savoir. Du coup, ça me dégoûte et je n'en consomme pas une seule cuillère. De toute façon, je n'ai pas faim. Ah tiens, est si j'avais la chance de ne plus jamais ressentir la sensation de faim ?
Avec la soupe, j'ai aussi un yaourt à boire du type mini Yop. Je n'aime pas ça. Je n'y touche pas.
Le plateau repas repart intact et ça n'inquiète personne. Je ne suis qu'à J+1 de ma sleeve donc cela doit être normal.

Avant de songer à ma nuit, je fais un passage par la salle de bain pour improviser une petite douche. Cela fait un bien fou de sentir l'eau couler sur moi. J'évite soigneusement de me mouiller le bras à perfusion ainsi que le ventre qui est encore sensible. Je me sèche, j'enfile un nouveau poncho (la blouse pour obèse de La Louvière) et je regagne le lit.

C'est là qu'une très violente douleur me prendre à la poitrine puis au bras gauche. Mon dieu, je fais une crise cardiaque ??? J'appelle une infirmière qui me rassure et me dit que c'est sûrement les gaz de la coelioscopie qui remontent. J'étais prévenue mais je ne pensais pas que ça pouvait arriver le lendemain. L'infirmière me change une perfusion et je m'octroie une dose de morphine avec ma pompe. Cela ne me soulage quasi pas hélas.

Mon mari rentre à la maison. Je me retrouve seule avec ce mal d'épaule du au gaz. Alors pour me changer les idées, je me décide à regarder un film à la télévision sauf qu'au bout de 10 minutes à peine, je sens le sommeil me gagner. Hop, j'éteinds la télévision et je m'endors.

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10 novembre 2015

JOUR J : aujourd'hui, je suis opérée d'une sleeve

Je suis rentrée à l'hopital ce matin. Après être passée aux admissions, j'ai juste eu le temps de poser ma petite valise dans ma chambre avant que ma préparation pour le bloc commence.
J'ai du me peser (140 kg sur la balance à aiguille de l'hôpital, tout comme sur ma balance électronique à la maison).
J'ai du me doucher avec de la Bétadine. Pour ceux qui se le demande : ce n'est ni sale, ni puant. Une douche à la Bétadine, c'est juste étrange parce que ça ne sent pas le savon et c'est rougeâtre. Mais ça n'a rien de dégueulasse et ragoûtant comme j'ai pu le lire sur la toile.
Puis j'ai enfilé mes bas de contention. J'en ai pris 2 anciennes paires qui ont 2 et 4 ans. Elles feront l'affaire. Vu le prix de la paire, je n'avais pas envie d'en racheter même avec l'ordonnance de mon chirurgien.

Le brancardier est venu me chercher.
Je ne stress pas mais mon mari, lui, à l'air très angoissé. Il faut dire que j'attends ce jour depuis très longtemps. J'ai aussi été très bien informée et préparée. Je sais dans quoi je m'embarque. Et surtout, j'ai confiance en mon chirurgien le docteur Arnalsteen.
Mon mari a peur. Il a un ami qui s'est fait opéré d'un by-pass et qui ne s'est pas réveillé de son opération. Il a fait un coma de 1 mois. C'est sûr que ça fait réfléchir. Et ça m'a fait réfléchir. Dans la vie, on est à l'abri de rien. Je peux moi aussi faire un coma des suites de mon opération. Je peux aussi ne pas me faire opérer et mourir d'une crise cardiaque dans 3 ans.
Mon lit rentre dans l'ascenseur. Un dernier petit au revoir de la main à mon mari et me voilà partie pour le bloc.


Le bloc opération...

Contrairement à ce qu'on pourrait penser, il fait plutôt bon au bloc.
Je glisse de mon lit pour rejoindre la table d'opération. L'infirmière de bloc me demande de remonter sur la table. Ok mais c'est très inconfortable. Je dois remonter encore. Ok mais c'est encore plus inconfortable.
Une fois installée comme il le faut, l'anesthésiste me pose un cathéters pendant que j'échange quelques mots avec mon chirurgien. Je crois que c'est la 1re fois que je le vois aussi doux, accessible et souriant. Ça change des consultations où il était totalement placide.
Une paire de mains non identifiées me pose un masque sur le visage. Ça y est, c'est pour dormir ? Non non.
Non ? Je sens le sommeil arriver d'un coup. Comme dans les mauvais films, mes yeux papillonnent et je m'endors illico.


Voilà, c'est fait. Je suis sleevée !

Je me réveille en salle de réveil. C'est une vraie fourmilière. La lumière est vive, mon lit est coincé entre 2 autres lits. Je vois un peu partout des infirmières s'activer. L'une d'elle a repéré que je me suis réveillée. Tout va bien ? Oui, est-ce que j'ai un drain ? Non.
Je referme les yeux un instant et j'écoute ce qui se trame autour de moi.
J'ai mal à la gorge et c'est sûrement du à l'intubation. J'ai mal au dos aussi et c'est sûrement au fait que j'étais très inconfortablement installée sur la table d'opération. Mais je n'ai pas mal au ventre. Je sens juste que je suis un peu barbouillée comme après un trop gros repas mais ça n'a rien de douloureux.
Je referme les yeux et somnole. J'entends l'agitation toute relative. Dès que j'ouvre un oeil, une infirmière le remarque et m'observe avec attention. Si je bouge un peu, elle accourt pour voir si tout va bien. Je me sens en sécurité.


Retour dans ma chambre...

Entre ce moment et la salle de réveil, j'ai un trou noir. Je ne me souviens pas être sortie de la salle, je ne me souviens pas avoir pris un ascenceur, enpreinté un couleur, rentré dans ma chambre. Pourtant j'y suis. Et seule. Mon mari est reparti au travail. Je dois l'appeler dès que je me sens disposée à recevoir de la visite. En attendant je me repose.
Les infirmières sont toujours aux petits soins. On me demande si j'ai la nausée. Oui. On me demande si j'ai mal. Juste un au dos. Je leur demande si je peux boir. Pas avant ce soir 19h.
Je ne me rends pas bien compte des heures qui filent, je suis encore un peu dans le gaz. Soudain, mon mari est là. Il est rassurée, je vais bien. On échange quelques mots mais je continue de somnoler. Je n'ai toujours pas mal ; juste une sensation de ballonnement. Je sens qu'on a trifouillé à l'intérieur, c'est pas très agréable mais je ne souffre pas mis à part à la gorge et au dos.


Le 1er "repas" d'après sleeve...

Il est 19h, je suis dispensée de toilette... Et de repas. Ce soir, je n'ai droit qu'à un verre d'eau tempéré. Et ça me suffit largement puisque je n'en bois que 2 toutes petites gorgées alors que j'avais un peu soif. C'est 2 petites gorgées me suffisent. Je ne suis pas bloquée. Je n'ai déjà plus soif.


La 1re nuit d'après sleeve...

Mon mari m'a quitté vers 19h30 et je me suis aussitôt assoupie. Puis réveillée. Puis assoupie. Je n'ai fait que ça toute la nuit. J'ai toujours mal à la gorge et au dos. J'ai aussi la nausée et ça c'est franchement très désagréable. Les infirmières m'ont installée plusieurs perfusions pour lutter contre la douleur et la nausée et aussi aussi pour me nourrir un minimum. Je suis une dure à cure, aucune des perf' ne fait effet.
J'ai du mal à trouver un sommeil profond et réparateur. Sans compter que, toutes les 2h, 2 infirmières viennent à mon chevet relever mes constantes : prise de température dans l'oreille, prise de tension, vérification de l'oxygenation du sang, vérification des courbes du monitoring, vérification de l'état des cicatrices, vérification du niveau des perfusions. Et question récurrente : comment ça va ? J'ai envie de leur hurler que je suis crevée de chez crevée et que j'aimerai qu'on me laisse dormir mais ces charmantes dames ne font que leur boulot donc je me taies.

Il est 6h30, c'est le dernier passage des infirmières de nuit pour la vérification des constantes. On ne me demande pas si je veux encore dormir et on ouvre grand les volets de me chambre. Soit, je ne dormirai pas sur le matin.


Un nouveau jour de ma nouvelle vie commence...

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À propos

Après des années d'obésité morbide et de régimes yoyo, j'ai décidé de m'offrir un nouveau départ en étant opérée d'une sleeve. Je raconte ici l'avant, l'opération et l'après une fois sleevée. Les dates évoquées ainsi que les noms (hormis ceux des soignants) sont pure fiction afin de conserver mon anonymat.


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