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Journal de sleeve

16 juillet 2015

5e réunion Céliobe (psy) : vis ma vie de Jeannine

On avance petit à petit dans le parcours pré-op'.
J'ai calé l'ensemble de mes rendez-vous médicaux (pneumologue, radiologue, cardiologue) et je continue chaque semaine à assister (peut-on dire participer ?) au réunion Céliobe à La Louvière à Lille.

Ce matin, la réunion Céliobe était animée par la psychologue.

Depuis le début des réunions, je me demande si cette psychologue Céliobe n'est pas une ancienne obèse vu son goût improbable pour s'habiller : pull plus court que le chemisier (ça dépend, ça dépasse...), tee-shirt trop court laissant apparaître un ventre un peu frippé, chaussettes bariolées visite dans des bottines usées et sales. C'est un point de détail ; je suis un peu méchante ok ok.

Cette psychologue a beau avoir un certains goût pour s'habiller, elle n'en est pas moins charmante. Voir même un peu trop charmante. À chacune des réunion qu'elle anime, j'ai toujours ce très désagréable sentiment qu'elle s'adresse à une bande de gros sans cervelle qui ne sait rien faire d'autre que de bouffer bouffer bouffer. Un gros est-il forcément un con ? On peut très bien voir ensemble le processus de la fin et comment on en arrivé à grignoter/manger trop et grossir, mais on peut le faire sans petits dessins ridicules au tableau (et surtout sans fautes d'orthographe !) et sans souffler les mots à l'assemblée (niveau classe de CM1). Oh mon dieu, que nos échanges sont puérils... C'est pour moi, à chaque séance avec elle, un festival de bâillements.

Ce jour, la psychologue nous a proposé un jeu de rôle :  l'histoire de Jeannine l'obèse.
La psychologue raconte la journée type de Jeannine l'obèse et nous devons ensemble indiquer à voix haute ce que Jeannine peut bien penser dans son fort intérieur. Ce qui donne :

Jeannine se lève le matin et prend les transports en commun pour aller à son travail. Selon vous, à quoi va penser Jeannine dans le bus ? Elle va avoir peur de ne pas trouver une siège à sa place. Elle va peut-être même préférer rester debout. Jeannine est en retard, elle doit courir pour arriver au travail. du coup, Jeannine sue. Selon vous, à quoi va penser Jeannine en arrivant au travail ? Jeannine va sentir tous les regards moqueurs de ses collègues se tourner avec insistance vers elle. Et ainsi de suite en passant pas Jeannince au restaurant, Jeannine fait du shopping, Jeannine dîne seule, etc.

Nous autres, en tant qu'obèses, nous avons déjà été confronté à toutes ces situations donc quel est l'interet de nous les faire revivre à travers ce jeu de rôle ? Je me le demande encore. Y avait-il une prise de conscience à avoir ? Je crois que quand on a 45, 50 ou 70 kg en trop, la prise de conscience on l'a déjà fait depuis un moment.

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9 juillet 2015

4e réunion Céliobe (diét) : écouter sa faim

Tout arrive ! Aujourd'hui, la réunion Céliobe m'a intéressé.
Nous y avons parlé de la sensation de faim et de l'intérêt d'y prêter la plus grand attention.

Quand il est midi, on passe à table et on déjeune. Pourquoi ? Parce que c'est l'heure du déjeuner. Mais a-t on faim tous les jours pile à midi ? Est-ce qu'on sent l'estomac qui gargouille, qui réclame ? Est-ce qu'on se sent patraque et qu'on a vraiment besoin de recharger les batteries pour tenir le reste de la journée ?
On peut appliqué exactement le même raisonnement pour chaque repas de la journée.

Le but de la séance d'aujourd'hui était de nous apprendre à écouter notre faim.


Comment gérer sa faim sur une journée :

- Le matin au réveil, faim ou pas, si on a soif, on peut s'offrir un café, un thé ou un jus de fruit. Ensuite, si on n'a pas faim, c'est que le corps à encore assez d'énergie pour attaquer la journée donc inutile de manger. Par contre, on pense à prévoir un petit casse-croûte dans le sac à main si la faim arrive dans la matinée. Ce casse-croute, ça peut être 1 paquet individuel de biscuits, des crakers, 1 clémentine, 2 carrés de chocolat...

- Dans la matinée, si on a un coup de fatigue où si l'estomac a faim, on manger un casse-croûte.

- Aux alentours du déjeuner, encore une fois, on ne mange que si on a faim. Pour certains, la faim ne sera pas présente du tout. Pour d'autres, elle arrivera à midi pile, à 13h voir même à 14h. Si on déjeuner avec des collègues de travail, il est difficile de les accompagner au resto et de ne rien commander. Commandez alors quelque chose de plus léger possible et ne vous forcez surtout pas à finir votre assiette.

- Dans l'après-midi, si on a un coup de fatigue où si l'estomac a faim, on manger un casse-croûte.

- En soirée, même topo : on écoute sa faim et on mange que si elle est bien présente. On ne s'attable pas pour un repas entrée + plat + dessert si on a une petite faim. On peut se contenter d'une tartine de fromage et d'un fruit si cela est assez pour ne plus avoir faim.


Quelques astuces :

- Avoir toujours de quoi grignoter dans son sac.
C'est un paradoxe pour une personne obèse. Je sais très bien que ce n'est pas évident de sortir de son sac un paquet individuel de biscuits pour le grignoter au travail où tout en se baladant parce qu'on imagine, on sent les regards des passants nous dévisager : Elle est pas assez grosse, elle bouffe encore des cochonneries en plein après-midi. Il faut vous faire violence et ignorer autrui. Vous n'êtes pas au régime, vous écoutez votre faim. Vous n'avez peut-être pas manger à midi parce que vous n'aviez pas faim. Vous n'allez pas tomber dans les pommes à 15h30 en plein rue parce que votre faim vient de débarquer. Merde à ceux qui vous dévisage !

- Éviter les produits de régimes
Ils n'ont de régime que le nom ! J'en parlais il y a peu avec la diététicienne Céliobe. Elle me disait qu'au poids équivalent, un bol de Spécial K (pétales de céréale non sucré) était beaucoup plus gras, plus riche en protéines et plus salé qu'un bol de Frosties (pétales de maïs sucré). Préférez donc de bons produits si possible non transformé. C'est à dire qu'il vaut mieux manger une tartine de pain avec un peu de confiture qu'une barre de céréales industrielle.

Capture d’écran 2015-11-24 à 16 Capture d’écran 2015-11-24 à 16
Données nutritionnelles : à gauche Special K >< à droite Frosties 

- Prenez le temps
Que vous ayez faim ou non, pour chaque repas, prenez le temps de sentir votre assiette, couper des morceaux, mâcher, ressentir le goût, déglutir. Posez vos couvert, respirez, bavardez et recommencer à couper des morceaux, mâcher, ressentir le goût, dé... Laissez ainsi votre estomac se remplir doucement et ne le bourrez pas à toute vitesse. Il vous donnera la signal Arrête-toi, j'ai plus faim plus facilement.


Est-ce qu'écouter sa faim fait maigrir ?

Oui !

Avant l'opération, je n'ai pas voulu me mettre au régime et heureusement mon chirurgien ne me l'a pas demandé. Je sais que certains impose un régime yaourt voir un régime soupe au choux à leur patient. Le mien ne m'a absolument rien demandé. Par contre, la diététicienne comme le nutritionniste Céliobe ont tous les deux exigé de moi que j'écoute ma faim.

Au début, j'en riais avec mon mari. Et petit à petit, je m'y suis mise.
Il m'est très souvent arrivé de ne pas déjeuner à midi mais plutôt vers 14h30 quand j'avais vraiment faim. Avant, je prenais systématiquement un dessert à chaque repas parce que je pensais aimer finir sur une note sucrée. Je me suis mise à écouter ma faim, j'ai aussi pris plus de temps à manger et à déguster mon plat principal si bien qu'une fois fini (ou pas), je n'avais plus envie et besoin de dessert. Idem le soir, j'ai très souvent préféré manger une seule tartine de fromage plutôt qu'une assiette complète.
Au final, sans me mettre au régime et juste en écoutant ma faim, j'ai perdu 4,5 kg sans le moindre effort. Si j'avais eu la forme physique pour faire du sport, je pense que j'aurai pu perdre quasi le double.

3 juillet 2015

1er rendez-vous avec le nutritionniste Céliobe

J'ai rencontré le nutrionniste du centre Céliobe. Il s'agit du (très) jeune docteur Rousseau. Je me demande même si je ne suis pas plus âgée que lui. Oui, je suis sûrement plus âgée que lui (j'ai 39 ans).

Lors de notre entretien, il m'a demandé ma taille, il m'a demandé de me peser (toujours 144 kg au compteur). Et il m'a aussi demandé, comme l'avait fait auparavant la diététicienne lors d'un entretien particulier, quelles sont mes habitudes alimentaires. Il m'a expliqué les principes des opérations (encore une fois). Et surtout, il m'a demandé de faire attention à ma faim (encore une fois). Je ne dois pas me mettre au régime, je dois essayer d'équilibrer mes repas et je dois aussi commencer à pratiquer de l'excercice physique régulièrement.

Le docteur Rousseau m'a aussi énoncé la liste des consultations et examens médicaux à réaliser avant l'opération. Il s'agit de faire un vaste bilan de mon état de santé, et particulièrement de mon système digestif, afin de savoir si je suis physiquement apte à subir une opération bariatrique.

J'ai apprécié ce rendez-vous et ce médecin parce que je n'ai pas eu le sentiment d'être considérée comme une grosse dondon sans cervelle qui ne sait rien faire d'autre que de bouffer bouffer bouffer. Lors de mes entretiens individuels avec la diététicienne et la psychologue, j'avais eu ce très désagréable sentiment. Je ne l'ai pas du tout ressenti avec le docteur Rousseau et je l'en remercie.

Je suis repartie du rendez-vous au 2 étage en prenant les escaliers !

2 juillet 2015

Pourquoi j'ai finalement opté pour une sleeve et non un by-pass

Au départ, je voulais être opérée d'un by-pass parce que je voulais perdre beaucoup et rapidement, parce que je voulais retrouver une vie de mince le plus vite possible. Et puis j'ai pris conscience de certaines choses par le biais d'amis by-passés, par le biais de groupes et de forums sur Internet et aussi un peu par le biais des réunions Céliobe...

- D'abord, je souffre d'un SII. Ma digestion est fragile. Mes intestins sont très fragiles. Le by-pass court-circuite l'estomac pour balancer les aliments "directement" dans l'intestin. C'est très très schématique comme description, mais c'est grosso modo un peu ça. Est-ce que cela n'aggraverait pas mon SII ? J'ai posé la question à ma gastro-entérologue et à mon chirurgien. Aucun des deux n'a su me répondre. Il n'y a pas d'étude là-dessus.

- Les personnes opérées d'un by-pass peuvent être sujets au dumping syndrôme. C'est à dire que lorsque l'on a un by-pass, il est possible que lorsque l''on mange un peu trop gras ou trop sucrée, on fasse un malaise, un très très gros malaise qui chez certaines personnes vous cloue au lit pendant 2h. Ce n'est pas le cas d'absolument tous les by-passés mais il faut être conscient que cela peut arriver. Je connais un ami qui, 5 ans après son by-pass fait encore 2 à 3 dumping syndrome par an. Je veux perdre du poids mais je ne veux pas pour autant ne plus jamais manger de ma vie un petit bonbons de temps en temps, 2 tranches de raclette ou un demi mini-Merveilleux. Je veux maigrir mais pouvoir encore m'accorder des petits plaisirs et manger de tout.

- Les personnes opérées d'un by-pass doivent prendre des compléments alimentaires à vie. Et pour moi, prendre des médicaments à vie, c'est chaque jour se rappeler qu'on a été opéré.


Après plusieurs mois de réflections, j'ai finalement abandonné l'idée du by-pass pour m'orienter vers une sleeve. Cette dernière me semble plus adaptée à ma pathologie et à ce que je compte faire de ma future vie de mince...

- e me suis rendue compte que les grands obèses qui avaient eu recours à une sleeve arrivaient quasi tous à perdre autant que ceux opérés d'un by-pass. On dirait que le corps, une fois opéré, recalcule vite fait son poids idéal et entame l'amaigrissement jusqu'à y parvenir, que ce soit suite à un by-pass ou suite à une sleeve. Cette constatation m'a soulagée. Je me suis dit que même avec une sleeve, je pouvais espérer perdre au moins 50 kilos si ce n'est plus.

- Les réunions Céliobe m'ont aussi confirmé qu'il n'y avait pas dymping syndrôme avec une sleeve. Au pire, on a trop mangé et on vomi, mais dans l'absolu on peut réellement manger de tout à partir du moment où on respecte bien sa faim.

- Mis à part quelques compléments alimentaires les premiers mois après une sleeve, la plupart des opérés n'ont plus aucun médicament à prendre sur le long terme.


Ma décision mûrissait depuis des années, je m'étais confortée dans l'idée de maigrir grace à un by-pass mais finalement ce sera une sleeve. L'une comme l'autre de ces opérations présentent certains avantages et certains inconvénients certes, mais avec ce que je veux faire de ma vie de mince, la sleeve est selon moi bien plus indiquée.
J'ai demandé l'avis à mon chirurgien ; il m'a répondu qu'il ferait l'intervention que je choisi.
J'ai demandé l'avis au nutritionniste Céliobe ; il m'a dit que le by-pass me ferait perdre un peu plus mais que, sans pathologie associée type diabète ou cholestérol, la sleeve pouvait également me convenir.
J'ai demandé l'avie de ma gastro-entérologue ; elle m'a dit de demander à mon chirurgien !

Ma décision est prise :  je maigrirai avec l'aide d'une sleeve.

25 juin 2015

Qu'est-ce que la sleeve ?

 

Capture d’écran 2015-11-24 à 16

crédit photo : http://www.cliniquedupoids.be/



Selon Wikipédia :


La sleeve gastrectomie, ou gastrectomie longitudinale ou gastrectomie partielle par plicature, est une technique restrictive de chirurgie bariatrique destinée au traitement de l'obésité sévère, qui consiste à retirer les deux tiers gauches de l'estomac.


Selon la définition du site Internet Céliobe :

Les 2/3 de l’estomac sont retirés en le coupant sur sa longueur. Les parois de l’estomac sont agrafées pour former un tube. L’estomac produit une hormone (la grhéline) qui stimule l’envie de manger (c’est cette partie de l’estomac qui est retirée).


Capture d’écran 2015-11-24 à 16
crédit photo : http://destinationsante.com/la-coelioscopie-un-coup-doeil-a-linterieur.html



Comment se déroule l'opération ?

La sleeve est une opération qui consiste à réduire l'estomac d'un patient souffrant d'obèsité.

Techniquement, sous anesthésie générale et par coelioscopie , le chirurgien fait :
- 3 à 4 petites incisions (de 3-4 cm chacune) sur la partie supérieure au nombril pour y glisser ses outils type pinces, ciseaux-agrafeurs, etc.
- 1 petite incision (de 1 cm à peine juste en-dessous de la poitrine) pour y glisser une micro caméra.

Le chirurgien opére en regardant donc un écran qui lui retransmet ce que filme la petit caméra à l'intérieur du ventre. Cette technique permet pour le patient de ne pas être ouvert de haut en bas. Et pour le chirurgien, cela lui permet de travailler beaucoup plus précisément.

Une fois les incisions pratiquées, le chirurgien utilise une agrafeuse mécanique linéaire qui coupe et agrafe simultanémentpaire. Grosso modo, c'est une paire de ciseaux qui, au fur et à mesure qu'elle coupe, agrafe chaque partie coupée. Ainsi, aucune partie de l'estomac (la partie restante comme la partie retirée) ne fuite dans le ventre. C'est un peu comme si on coupait et on suturait au fur et à mesure sauf que là, c'est agrafé. Et des agrafes au final, il y en a plus de 300 (mais elles sont très petites).

À ce stade, l'estomac est divisé en 2 parties :
- 1/3 de l'estomac rattaché au système digestif reste à l'intérieur et prend du coup la forme d'un tube (appelé tube gastrique). Il est d'un volume comparable à celui d'un pot de yaourt.
- 2/3 de l'estomac (où se trouve la grhéline) est retiré par l'une des incisions. Ce morceau est envoyé en labo pour analyse.

Le chirurgien referme alors les incisions. L'opération a duré environ 1h30 voir 2h00.

Le patient, si il n'a pas de pathologie à surveillé, est envoyé en salle de réveil et regagnera sa chambre 2 à 5h plus tard.


Quelle est la douleur suite à une sleeve ?

Au réveil, on se sent bien évidement groguie du fait de l'anesthésie. Certaines personnes ont parfois la nausée à cause de l'anesthésie donc ne vous affolez pas. Le ressenti une fois bien réveillé varie beaucoup selon l'état général du patient, selon sa sensibilité, selon aussi le savoir-faire du chirurgien.
Certains opérés ont la nausée, mal ou très mal au ventre. D'autres se sentent juste un peu barbouillés. Dans la majeur partie des cas, on ne souffre que très très peu et tout est prévu pour palier à la douleur. Vous aurez des anti-douleurs et de la morphine sur demande.


Est-ce qu'on mange de suite après l'opération ?

Cela dépend des hopitaux. Dans la plupart des cas, le jour de l'opération, vous n'avalerez rien ou, tout au plus, un verre d'eau. Ce n'est que le lendemain qu'on vous servira quelque chose à manger. Tout jours selon les hôpitaux, cela peut être une soupe, un yaourt (à boire) ou une compote. Le principal est de ne pas vous forcer. Si vous n'arrivez à rien avaler du tout, vous aurez une perfusion qui vous apportera le minimum pour tenir le coup.


A-t on encore faim après une sleeve ?

La partie de l'estomac qui est retirée contient la grhéline, l'hormone qui appelle de faim. Logiquement donc, une personne opérée d'une sleeve ne devrait plus jamais avoir faim. J'en ai parlé avec mon chirurgien et il m'a dit que seulement 15 à maxi 20% des opérés perdaient la sensation de faim. Ce n'est donc pas systématique, soyez-en bien conscient. Pour autant, ne vous affolez pas. Même si vous avez encore faim, votre estomac est si petit qu'avec une alimentation équilibrée, vous avez toutes les chances de manger peu et donc de maigrir.

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23 juin 2015

1er rendez-vous avec mon futur chirurgien

Aujourd'hui, j'ai rencontré mon futur chirurgien, le docteur Arnalsteen à l'hopital privé de La Louvière à Lille.

Le docteur Arnalsteen m'a fait rentrer dans son bureau avec 23 minutes de retard. J'aime pas les gens qui sont en retard. Ça commence mal. Je suis tatillon, ok. Mais j'aime pas les gens qui sont en retard. Je ne le suis jamais, moi. Je prends les dispositions pour ne jamais l'être. Bref.

Je me suis assise dans l'un des fauteuils devant son bureau. Je ne sais pas si ils était très large ou alors sans accoudoir mais je n'ai eu aucun mal à y loger mon gros derrière. Good point!

Le docteur Arnalsteen s'est assis à son bureau, planqué derrière son Mac Book.
Le monsieur n'est pas bien grand, pas bien costaud non plus. Il doit avoir une bonne quarantaine d'années (je suis nulle pour donner l'âge d'une personne). Il porte des lunettes et une blouse blanche. Comme me l'avait dit ma gastro-entérologue, c'est un monsieur très professionnel et accessible. Effectivement, son cabinet est dénué de signe ostentatoire d'une bourgeoisie quelconque. Son bureau est lui-même extrêmement vide. Le monsieur doit aimer les choses nettes et précises. Il peut-être même un peu maniaque ?

Sans me regarder ou presque, il m'a demandé ma date de naissance, ma taille et mon poids. J'ai eu envie de lui répondre une connerie du genre 1,76 m et 65 kg pour voir comment il aurait réagi. Mais j'ai été sérieuse parce que le bonhomme n'a pas l'air d'être un rigolo.
- Je m'appelle Olivia, je mesure 1,76 m et je fais 144 kilos (on se croirait aux obèses anonymes...)
- Votre IMC est de 46.
Je suis enrobée, ronde, grasse, dodue, bien en chair, grosse. Oui, je suis OBÈSE. Cet IMC me le crie à la gueule. Mais je n'ai pas mal. Je le sais. J'en suis consciente et c'est bien pour ça que je suis assise dans le bureau d'un chirurgien bariatrique.

Nous échangeons sur mon passé, mes régimes yoyo à répétitions, mes précédents pertes. Il m'explique briévement les opérations qui existent. Le lui indique que j'aimerai opter éventuellement pour un by-pass. Il me répond que c'est moi qui choisi.
C'est moi qui choisi ? AH BON ???
Comment vais-je pouvoir choisir la meilleure opération pour ma cas alors que je ne suis ni médecin, ni chirurgien ?

L'échange se poursuit. Il m'informe des risques, des conséquences, des changements que cela inclu.
Tout ça, je sais, je sais, je sais.

- J'ai commencé les réunions Céliobe la semaine dernière.
- Très bien. Vous avec entamer les examens pré-op ?
- Non, je vais prendre rendez-vous prochainement.
- Nous nous reverrons quand vous aurez tout fait, on fera un point ensemble.

En 30 minutes, la consultation était pliée.
Je n'ai rien appris de plus que ce que je ne savais déjà mais le 1er contact a été fait. J'ai trouvé le docteur Arnalsteen un peu froid et distant. J'aurai aimé qu'il me regarde dans les yeux. Je pensais qu'il allait me peser mais non. Je pensais qu'il allait me conseiller sur une opération plutôt qu'une autre mais non.

Je vais à présent prendre les rendez-vous médicaux qui s'imposent pour constituer mon dossier médical pré-opératoire. Puis je reprendrais rendez-vous avec le docteur Arnalsteen pour faire un point.

19 juin 2015

L'exemple de l'élastique pour expliquer la chirurgie à ses proches.

Se faire opérer d'une sleeve ou d'un by-pass, ce n'est pas une solution de facilité comme beaucoup peuvent malheureusement le penser.

Personnellement, cela fait 8 ans que je songe au by-pass mais jusqu'à présent je n'ai jamais voulu m'y résoudre parce que je pensais pouvoir me sortir de l'obèsité seule. Je me suis de nombreuses fois mise au régime + sport. J'ai perdu 33 kilos, j'en ai repris 45. J'ai perdu 22 kilos, j'en ai repris 30. Après Noël, j'ai perdu 5 kilos, j'en ai repris 8. Pour mes 30 ans, j'ai perdu 12 kilos, j'en ai repris 18. Etc.
Je suis des régimes depuis que j'ai 16 ans (et j'en ai aujourd'hui 39). J'ai beaucoup maigri mais j'ai toujours énormément repris. C'est bien simple, en 20 ans, j'ai doublé mon poids idéal. En 1995, je faisais 72 kilos. En 2015, je fais 144 kilos. C'est assez dingue n'est-ce pas ? Le pire dans tout ça, c'est que je ne me suis pas vue grossir autant.

Aussi, quand on a passé la majeure partie de sa vie à subir des frustrations alimentaires à cause des régimes qui échouent, on est pas bien dans sa tête et dans sa peau. Et je ne vous parle pas du mal que j'ai pour me chausser et m'habiller sans avoir l'air d'un sac... Mais on détraque aussi son corps. Avec mon IMC à 44, j'ai mal aux genoux, aux pieds, aux lombaires, aux épaules. Je ne sais pas me balader plus de 30 minutes sans souffrir. Pour autant, mes bilans médicaux sont excellents. Mais mon sur-poids est bel et bien là. C'est comme une épée de Damaucles au dessus de ma tête qui me rappelle qu'un jour, quelque chose va clocher. Est-ce que je vais mourrir d'une crise cardiaque à 49 ans comme Carole Fredericks ? Est-ce qu'un jour, mon foie va lâcher ? Est-ce que mon SII va empirer jusqu'à me condamner à ne plus bouger de chez moi ?

Aussi, quelque soit l'âge, pour être bien sa tête, on a besoin d'avoir un minimum d'estime de soi. Comment peut-on avoir un peu d'estime de soi quand son corps est trop encombrant, douloureux, gras et laid ?
Les blogueuses mode rondes (pour ne pas dire obèses) comme Big Beauty sont de la poudre aux yeux. Offrez donc à ces grosses modeuses le pouvoir magique de pouvoir être relativement minces, agiles, pimpantes et de s'habiller dans n'importe quelle boutique ; je doute forte qu'elles déclinent la proposition.

Après, chacun vit et gère son sur-poids de manière différentes mais la finalité est toujours la même : être gros c'est se mettre en danger.

Comme j'aime l'expliquer à mon entourage : un estomac, c'est comme un élastique à cheveux.
L'estomac est un élastique à cheveux. À la base, on a tous les même au format standard. Après chaque repas, il reprend sa forme initial une fois vidé. Au fil des années, des bons repas et de la gourmandise, on force un peu sur l'elastique et il se déforme petit à petit. Rien de grave sur le moment, il suffit de faire un petit régime pour rétablir les choses... Sauf que l'elastique est déjà trop déformé pour reprendre son profil initial. Et il suffit d'un peu moins d'attention à son alimentation et hop, on rempli à nouveau totalement l'elastique. Voir même plus. Et on le déforme encore un peu, et on grossi encore un peu. Quand on en est au stade d'obèsité morbide, l'elastique est totalement déformé. Aucun régime sur le long terme ne pourra être efficace. La chirurgie reste donc la seule solution.

18 juin 2015

1re réunion Céliobe (diét)

Ce jeudi, je suis allée à la toute 1re réunion du programme d'éducation thérapeutique Celiobe.

Pour rappel, le Cliobe est le Centre de prise en charge de l'Obèsité rattaché à l'hopital privé de La Louvière à Lille. Sur les recommandations de ma gastro-entérologue, je m'y suis simplement inscrite par téléphone. Ce matin, j'ai donc officiellement commencé un programme d'une vingtaine de réunions d’éducation thérapeutique de 2h chacune. Pour faire simple, avec un petit groupe d'obèses, on va se retrouver 1 fois par semaine avec une psy ou une diététicienne pour échanger, s'informer, se questionner sur l'obésité, le pourquoi on en est arrivé là et le comment s'en sortir avec l'aide d'une opération bariatrique.

La toute 1re séance de mon programme était donc ce matin et je m'y suis ennuyée comme un rat mort.
Ce que j'en ai retenu ? Le prénom de mes camarades d'infortune !

L'intervenante, une diététicienne, était charmante à tout point de vue... Quoi que je dois l'avouer, un peu trop mielleuse à mon goût. J'ai eu le sentiment qu'elle s'adressait à une bande de totals ignares sur le sujet des opérations bariatriques ; comme si on avait aterri là sans même savoir ce que les mots opération et bariatrique voulaient dire. Cela dit, parmi mes camarades, il y en a peut-être dont c'est le cas (mais franchement j'ai peine à le croire).

Bon, il faut quand même que je précise quelque chose de très très important.
Celui fait 8 ans, oui oui, 8 ans que je songe à être opérée d'un by pass (et non d'une sleeve). J'ai donc eu le temps pour potasser le sujet, consulter des statistiques et des études, interroger des amis (une bonne quinzaine autour de moi) qui ont été opéré, suivre des échanges sur divers groupes Facebook dédié. Je suis, je pense, déjà très bien informée.

C'est assurément pour ça que ce matin, je me suis terriblement ennuyée à cette 1re réunion. Je n'ai rien appris de plus que ce que je savais déjà. Mais c'est le jeu pas pauv' Lucette comme dirait l'autre. Et puis ce n'était que la 1re réunion. On a survolé le sujet, on a surtout pris notre temps pour faire connaissance.

Je vais essayer de positiver tout ça en me disant que je suis bien entourée et accompagnée pour subir mon opération.
Vivement la semaine prochaine pour la 2e séance !

14 juin 2015

J'ai pris rendez-vous avec mon futur chirurgien

Ce matin, j'ai pris rendez-vous avec le docteur Arnalsteen, chirurgien bariatrique à l'hopital La Louvière à Lille.
J'ai indiqué à la secrétaire que c'était ma gastro-entérologue
On ne m'a rien demandé de spécial, ni mon âge, ni ma taille, ni mon poids.
J'ai juste pris rendez-vous en expliquant succintement que j'étais obèse et que je souhaitais de l'aide.
Voilà. C'est fait. Rendez-vous de pris.

J'ai aussi, dans la foulée, pris rendez-vous avec le centre Celiobe, toujours à La Louvière.
J'ai là aussi  indiqué à la secrétaire que c'était ma gastro-entérologue qui me recommandé le centre.
Je vais rencontré le nutritionniste du centre prochainement et dès la semaine prochaine, je commence les réunions d'information (et de formation) pré-op. Il s'agira 1 réunion/semaine pendant 2 à 3 mois.

13 juin 2015

La 1re fois qu'un médecin m'a ouvertement parlé de chirurgie bariatrique

Hier je suis allée consulter ma gastro-antérologue pour mon problème de syndrôme de l'intestin irritable. Elle m'a prescrit une cure de probiotiques de 30 jours. Elle m'a aussi programmé une gastrocopie et une fribroscopie afin d'aller voir un peu comment est mon intérieur... Pour être sûr qu'il n'y ait pas de vilaines et regrettables choses qui se cachent.

Après avoir échangé sur mon SII, ma gastro-entérologue a aussi abordé le problème de mon surpoids. Elle m'a demandé si j'avais déjà songé à une opération bariatrique parce que j'ai le profil pour. Cela réglerait assurément beaucoup de vos problèmes de santé et pourrait avoir éventuellement un intérêt dans le cadre du traitement de votre SII. Rien est avéré à ce sujet mais une chirurgie bariatrique force naturellement à manger moins, hors manger moins c'est aussi moins solliciter le transit. Logique !

Oui, j'ai déjà pensé à la chirurgie bariatrique pour maigrir.
J'en avais parlé à mon ancien médecin traitant peace&love sur les bords et militant des médecins douces et de l'homéopathie. À l'époque, il m'avait limite rit au nez. Oh lalala, vous savez c'est très dangeureux. Surveillez donc votre alimentation et faîtes du sport.
J'en avais aussi parlé à mon nouveau et tout jeune médecin traitant qui, lui, avait été beaucoup plus réceptif. Avec toute la timidité de son jeune âge (à l'époque il n'avait que 29 ans), il m'avait dit que oui, pourquoi, ça pouvait être une solution. J'avais bien sentie alors qu'il n'était pas calé sur le sujet et j'avais mis fin naturellement à l'échange.


Aujourd'hui donc, c'est la 1re fois qu'un médecin me parle ouvertement de chirurgie bariatrique.
Si la médecin offre des solutions pour palier à un soucis, c'est normal de les évoquer, de les envisager.
Hors même si j'y songe depuis 8 ans, je n'avais jusqu'alors jamais eu le déclic (ou trouver le bon médecin) pour l'évoquer concrétement.

Ma gastro-entérologue m'a conseillé de contacter le centre Celiobe à Lille.
Celiobe, c'est le Centre Libéral de Prise en charge de l'Obésité de l'hopital privé de la Louvière, une sorte d'annexe à l'hopital consacrée à la prise en charge des obèses pour les préparer au mieux à la chirurgie et à la vie après la chirurgie.
Elle m'a aussi recommandé le docteur Arnalsteen, un chirurgien bariatrique qui exerce également à La Louvière. Il est selon elle (je cite) très pro, pas prout-prout à ne reconnaître personne, un médecin discret et très efficace.

Je suis ressortie de cette consultation avec le sourire jusqu'aux oreilles.
Cela m'a fait un bien immense d'échanger avec une professionnelle de santé qui sait qu'un énorme surpoids peut-être non seulement douloureux à vivre mais impossible a éradiquer sans une aide chirurgicale. Je me suis sentie comprise. Je n'étais pas qu'une grosse qui devrait se bouger, mais une obèse qui doit, qui peut et qui va être aidée.

J'ai dans l'idéal absolu 70 kilos à perdre.
Demain, je prends rendez-vous au centre Céliobe.

 

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À propos

Après des années d'obésité morbide et de régimes yoyo, j'ai décidé de m'offrir un nouveau départ en étant opérée d'une sleeve. Je raconte ici l'avant, l'opération et l'après une fois sleevée. Les dates évoquées ainsi que les noms (hormis ceux des soignants) sont pure fiction afin de conserver mon anonymat.


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