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Journal de sleeve
25 juin 2015

Qu'est-ce que la sleeve ?

 

Capture d’écran 2015-11-24 à 16

crédit photo : http://www.cliniquedupoids.be/



Selon Wikipédia :


La sleeve gastrectomie, ou gastrectomie longitudinale ou gastrectomie partielle par plicature, est une technique restrictive de chirurgie bariatrique destinée au traitement de l'obésité sévère, qui consiste à retirer les deux tiers gauches de l'estomac.


Selon la définition du site Internet Céliobe :

Les 2/3 de l’estomac sont retirés en le coupant sur sa longueur. Les parois de l’estomac sont agrafées pour former un tube. L’estomac produit une hormone (la grhéline) qui stimule l’envie de manger (c’est cette partie de l’estomac qui est retirée).


Capture d’écran 2015-11-24 à 16
crédit photo : http://destinationsante.com/la-coelioscopie-un-coup-doeil-a-linterieur.html



Comment se déroule l'opération ?

La sleeve est une opération qui consiste à réduire l'estomac d'un patient souffrant d'obèsité.

Techniquement, sous anesthésie générale et par coelioscopie , le chirurgien fait :
- 3 à 4 petites incisions (de 3-4 cm chacune) sur la partie supérieure au nombril pour y glisser ses outils type pinces, ciseaux-agrafeurs, etc.
- 1 petite incision (de 1 cm à peine juste en-dessous de la poitrine) pour y glisser une micro caméra.

Le chirurgien opére en regardant donc un écran qui lui retransmet ce que filme la petit caméra à l'intérieur du ventre. Cette technique permet pour le patient de ne pas être ouvert de haut en bas. Et pour le chirurgien, cela lui permet de travailler beaucoup plus précisément.

Une fois les incisions pratiquées, le chirurgien utilise une agrafeuse mécanique linéaire qui coupe et agrafe simultanémentpaire. Grosso modo, c'est une paire de ciseaux qui, au fur et à mesure qu'elle coupe, agrafe chaque partie coupée. Ainsi, aucune partie de l'estomac (la partie restante comme la partie retirée) ne fuite dans le ventre. C'est un peu comme si on coupait et on suturait au fur et à mesure sauf que là, c'est agrafé. Et des agrafes au final, il y en a plus de 300 (mais elles sont très petites).

À ce stade, l'estomac est divisé en 2 parties :
- 1/3 de l'estomac rattaché au système digestif reste à l'intérieur et prend du coup la forme d'un tube (appelé tube gastrique). Il est d'un volume comparable à celui d'un pot de yaourt.
- 2/3 de l'estomac (où se trouve la grhéline) est retiré par l'une des incisions. Ce morceau est envoyé en labo pour analyse.

Le chirurgien referme alors les incisions. L'opération a duré environ 1h30 voir 2h00.

Le patient, si il n'a pas de pathologie à surveillé, est envoyé en salle de réveil et regagnera sa chambre 2 à 5h plus tard.


Quelle est la douleur suite à une sleeve ?

Au réveil, on se sent bien évidement groguie du fait de l'anesthésie. Certaines personnes ont parfois la nausée à cause de l'anesthésie donc ne vous affolez pas. Le ressenti une fois bien réveillé varie beaucoup selon l'état général du patient, selon sa sensibilité, selon aussi le savoir-faire du chirurgien.
Certains opérés ont la nausée, mal ou très mal au ventre. D'autres se sentent juste un peu barbouillés. Dans la majeur partie des cas, on ne souffre que très très peu et tout est prévu pour palier à la douleur. Vous aurez des anti-douleurs et de la morphine sur demande.


Est-ce qu'on mange de suite après l'opération ?

Cela dépend des hopitaux. Dans la plupart des cas, le jour de l'opération, vous n'avalerez rien ou, tout au plus, un verre d'eau. Ce n'est que le lendemain qu'on vous servira quelque chose à manger. Tout jours selon les hôpitaux, cela peut être une soupe, un yaourt (à boire) ou une compote. Le principal est de ne pas vous forcer. Si vous n'arrivez à rien avaler du tout, vous aurez une perfusion qui vous apportera le minimum pour tenir le coup.


A-t on encore faim après une sleeve ?

La partie de l'estomac qui est retirée contient la grhéline, l'hormone qui appelle de faim. Logiquement donc, une personne opérée d'une sleeve ne devrait plus jamais avoir faim. J'en ai parlé avec mon chirurgien et il m'a dit que seulement 15 à maxi 20% des opérés perdaient la sensation de faim. Ce n'est donc pas systématique, soyez-en bien conscient. Pour autant, ne vous affolez pas. Même si vous avez encore faim, votre estomac est si petit qu'avec une alimentation équilibrée, vous avez toutes les chances de manger peu et donc de maigrir.

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23 juin 2015

1er rendez-vous avec mon futur chirurgien

Aujourd'hui, j'ai rencontré mon futur chirurgien, le docteur Arnalsteen à l'hopital privé de La Louvière à Lille.

Le docteur Arnalsteen m'a fait rentrer dans son bureau avec 23 minutes de retard. J'aime pas les gens qui sont en retard. Ça commence mal. Je suis tatillon, ok. Mais j'aime pas les gens qui sont en retard. Je ne le suis jamais, moi. Je prends les dispositions pour ne jamais l'être. Bref.

Je me suis assise dans l'un des fauteuils devant son bureau. Je ne sais pas si ils était très large ou alors sans accoudoir mais je n'ai eu aucun mal à y loger mon gros derrière. Good point!

Le docteur Arnalsteen s'est assis à son bureau, planqué derrière son Mac Book.
Le monsieur n'est pas bien grand, pas bien costaud non plus. Il doit avoir une bonne quarantaine d'années (je suis nulle pour donner l'âge d'une personne). Il porte des lunettes et une blouse blanche. Comme me l'avait dit ma gastro-entérologue, c'est un monsieur très professionnel et accessible. Effectivement, son cabinet est dénué de signe ostentatoire d'une bourgeoisie quelconque. Son bureau est lui-même extrêmement vide. Le monsieur doit aimer les choses nettes et précises. Il peut-être même un peu maniaque ?

Sans me regarder ou presque, il m'a demandé ma date de naissance, ma taille et mon poids. J'ai eu envie de lui répondre une connerie du genre 1,76 m et 65 kg pour voir comment il aurait réagi. Mais j'ai été sérieuse parce que le bonhomme n'a pas l'air d'être un rigolo.
- Je m'appelle Olivia, je mesure 1,76 m et je fais 144 kilos (on se croirait aux obèses anonymes...)
- Votre IMC est de 46.
Je suis enrobée, ronde, grasse, dodue, bien en chair, grosse. Oui, je suis OBÈSE. Cet IMC me le crie à la gueule. Mais je n'ai pas mal. Je le sais. J'en suis consciente et c'est bien pour ça que je suis assise dans le bureau d'un chirurgien bariatrique.

Nous échangeons sur mon passé, mes régimes yoyo à répétitions, mes précédents pertes. Il m'explique briévement les opérations qui existent. Le lui indique que j'aimerai opter éventuellement pour un by-pass. Il me répond que c'est moi qui choisi.
C'est moi qui choisi ? AH BON ???
Comment vais-je pouvoir choisir la meilleure opération pour ma cas alors que je ne suis ni médecin, ni chirurgien ?

L'échange se poursuit. Il m'informe des risques, des conséquences, des changements que cela inclu.
Tout ça, je sais, je sais, je sais.

- J'ai commencé les réunions Céliobe la semaine dernière.
- Très bien. Vous avec entamer les examens pré-op ?
- Non, je vais prendre rendez-vous prochainement.
- Nous nous reverrons quand vous aurez tout fait, on fera un point ensemble.

En 30 minutes, la consultation était pliée.
Je n'ai rien appris de plus que ce que je ne savais déjà mais le 1er contact a été fait. J'ai trouvé le docteur Arnalsteen un peu froid et distant. J'aurai aimé qu'il me regarde dans les yeux. Je pensais qu'il allait me peser mais non. Je pensais qu'il allait me conseiller sur une opération plutôt qu'une autre mais non.

Je vais à présent prendre les rendez-vous médicaux qui s'imposent pour constituer mon dossier médical pré-opératoire. Puis je reprendrais rendez-vous avec le docteur Arnalsteen pour faire un point.

19 juin 2015

L'exemple de l'élastique pour expliquer la chirurgie à ses proches.

Se faire opérer d'une sleeve ou d'un by-pass, ce n'est pas une solution de facilité comme beaucoup peuvent malheureusement le penser.

Personnellement, cela fait 8 ans que je songe au by-pass mais jusqu'à présent je n'ai jamais voulu m'y résoudre parce que je pensais pouvoir me sortir de l'obèsité seule. Je me suis de nombreuses fois mise au régime + sport. J'ai perdu 33 kilos, j'en ai repris 45. J'ai perdu 22 kilos, j'en ai repris 30. Après Noël, j'ai perdu 5 kilos, j'en ai repris 8. Pour mes 30 ans, j'ai perdu 12 kilos, j'en ai repris 18. Etc.
Je suis des régimes depuis que j'ai 16 ans (et j'en ai aujourd'hui 39). J'ai beaucoup maigri mais j'ai toujours énormément repris. C'est bien simple, en 20 ans, j'ai doublé mon poids idéal. En 1995, je faisais 72 kilos. En 2015, je fais 144 kilos. C'est assez dingue n'est-ce pas ? Le pire dans tout ça, c'est que je ne me suis pas vue grossir autant.

Aussi, quand on a passé la majeure partie de sa vie à subir des frustrations alimentaires à cause des régimes qui échouent, on est pas bien dans sa tête et dans sa peau. Et je ne vous parle pas du mal que j'ai pour me chausser et m'habiller sans avoir l'air d'un sac... Mais on détraque aussi son corps. Avec mon IMC à 44, j'ai mal aux genoux, aux pieds, aux lombaires, aux épaules. Je ne sais pas me balader plus de 30 minutes sans souffrir. Pour autant, mes bilans médicaux sont excellents. Mais mon sur-poids est bel et bien là. C'est comme une épée de Damaucles au dessus de ma tête qui me rappelle qu'un jour, quelque chose va clocher. Est-ce que je vais mourrir d'une crise cardiaque à 49 ans comme Carole Fredericks ? Est-ce qu'un jour, mon foie va lâcher ? Est-ce que mon SII va empirer jusqu'à me condamner à ne plus bouger de chez moi ?

Aussi, quelque soit l'âge, pour être bien sa tête, on a besoin d'avoir un minimum d'estime de soi. Comment peut-on avoir un peu d'estime de soi quand son corps est trop encombrant, douloureux, gras et laid ?
Les blogueuses mode rondes (pour ne pas dire obèses) comme Big Beauty sont de la poudre aux yeux. Offrez donc à ces grosses modeuses le pouvoir magique de pouvoir être relativement minces, agiles, pimpantes et de s'habiller dans n'importe quelle boutique ; je doute forte qu'elles déclinent la proposition.

Après, chacun vit et gère son sur-poids de manière différentes mais la finalité est toujours la même : être gros c'est se mettre en danger.

Comme j'aime l'expliquer à mon entourage : un estomac, c'est comme un élastique à cheveux.
L'estomac est un élastique à cheveux. À la base, on a tous les même au format standard. Après chaque repas, il reprend sa forme initial une fois vidé. Au fil des années, des bons repas et de la gourmandise, on force un peu sur l'elastique et il se déforme petit à petit. Rien de grave sur le moment, il suffit de faire un petit régime pour rétablir les choses... Sauf que l'elastique est déjà trop déformé pour reprendre son profil initial. Et il suffit d'un peu moins d'attention à son alimentation et hop, on rempli à nouveau totalement l'elastique. Voir même plus. Et on le déforme encore un peu, et on grossi encore un peu. Quand on en est au stade d'obèsité morbide, l'elastique est totalement déformé. Aucun régime sur le long terme ne pourra être efficace. La chirurgie reste donc la seule solution.

18 juin 2015

1re réunion Céliobe (diét)

Ce jeudi, je suis allée à la toute 1re réunion du programme d'éducation thérapeutique Celiobe.

Pour rappel, le Cliobe est le Centre de prise en charge de l'Obèsité rattaché à l'hopital privé de La Louvière à Lille. Sur les recommandations de ma gastro-entérologue, je m'y suis simplement inscrite par téléphone. Ce matin, j'ai donc officiellement commencé un programme d'une vingtaine de réunions d’éducation thérapeutique de 2h chacune. Pour faire simple, avec un petit groupe d'obèses, on va se retrouver 1 fois par semaine avec une psy ou une diététicienne pour échanger, s'informer, se questionner sur l'obésité, le pourquoi on en est arrivé là et le comment s'en sortir avec l'aide d'une opération bariatrique.

La toute 1re séance de mon programme était donc ce matin et je m'y suis ennuyée comme un rat mort.
Ce que j'en ai retenu ? Le prénom de mes camarades d'infortune !

L'intervenante, une diététicienne, était charmante à tout point de vue... Quoi que je dois l'avouer, un peu trop mielleuse à mon goût. J'ai eu le sentiment qu'elle s'adressait à une bande de totals ignares sur le sujet des opérations bariatriques ; comme si on avait aterri là sans même savoir ce que les mots opération et bariatrique voulaient dire. Cela dit, parmi mes camarades, il y en a peut-être dont c'est le cas (mais franchement j'ai peine à le croire).

Bon, il faut quand même que je précise quelque chose de très très important.
Celui fait 8 ans, oui oui, 8 ans que je songe à être opérée d'un by pass (et non d'une sleeve). J'ai donc eu le temps pour potasser le sujet, consulter des statistiques et des études, interroger des amis (une bonne quinzaine autour de moi) qui ont été opéré, suivre des échanges sur divers groupes Facebook dédié. Je suis, je pense, déjà très bien informée.

C'est assurément pour ça que ce matin, je me suis terriblement ennuyée à cette 1re réunion. Je n'ai rien appris de plus que ce que je savais déjà. Mais c'est le jeu pas pauv' Lucette comme dirait l'autre. Et puis ce n'était que la 1re réunion. On a survolé le sujet, on a surtout pris notre temps pour faire connaissance.

Je vais essayer de positiver tout ça en me disant que je suis bien entourée et accompagnée pour subir mon opération.
Vivement la semaine prochaine pour la 2e séance !

14 juin 2015

J'ai pris rendez-vous avec mon futur chirurgien

Ce matin, j'ai pris rendez-vous avec le docteur Arnalsteen, chirurgien bariatrique à l'hopital La Louvière à Lille.
J'ai indiqué à la secrétaire que c'était ma gastro-entérologue
On ne m'a rien demandé de spécial, ni mon âge, ni ma taille, ni mon poids.
J'ai juste pris rendez-vous en expliquant succintement que j'étais obèse et que je souhaitais de l'aide.
Voilà. C'est fait. Rendez-vous de pris.

J'ai aussi, dans la foulée, pris rendez-vous avec le centre Celiobe, toujours à La Louvière.
J'ai là aussi  indiqué à la secrétaire que c'était ma gastro-entérologue qui me recommandé le centre.
Je vais rencontré le nutritionniste du centre prochainement et dès la semaine prochaine, je commence les réunions d'information (et de formation) pré-op. Il s'agira 1 réunion/semaine pendant 2 à 3 mois.

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13 juin 2015

La 1re fois qu'un médecin m'a ouvertement parlé de chirurgie bariatrique

Hier je suis allée consulter ma gastro-antérologue pour mon problème de syndrôme de l'intestin irritable. Elle m'a prescrit une cure de probiotiques de 30 jours. Elle m'a aussi programmé une gastrocopie et une fribroscopie afin d'aller voir un peu comment est mon intérieur... Pour être sûr qu'il n'y ait pas de vilaines et regrettables choses qui se cachent.

Après avoir échangé sur mon SII, ma gastro-entérologue a aussi abordé le problème de mon surpoids. Elle m'a demandé si j'avais déjà songé à une opération bariatrique parce que j'ai le profil pour. Cela réglerait assurément beaucoup de vos problèmes de santé et pourrait avoir éventuellement un intérêt dans le cadre du traitement de votre SII. Rien est avéré à ce sujet mais une chirurgie bariatrique force naturellement à manger moins, hors manger moins c'est aussi moins solliciter le transit. Logique !

Oui, j'ai déjà pensé à la chirurgie bariatrique pour maigrir.
J'en avais parlé à mon ancien médecin traitant peace&love sur les bords et militant des médecins douces et de l'homéopathie. À l'époque, il m'avait limite rit au nez. Oh lalala, vous savez c'est très dangeureux. Surveillez donc votre alimentation et faîtes du sport.
J'en avais aussi parlé à mon nouveau et tout jeune médecin traitant qui, lui, avait été beaucoup plus réceptif. Avec toute la timidité de son jeune âge (à l'époque il n'avait que 29 ans), il m'avait dit que oui, pourquoi, ça pouvait être une solution. J'avais bien sentie alors qu'il n'était pas calé sur le sujet et j'avais mis fin naturellement à l'échange.


Aujourd'hui donc, c'est la 1re fois qu'un médecin me parle ouvertement de chirurgie bariatrique.
Si la médecin offre des solutions pour palier à un soucis, c'est normal de les évoquer, de les envisager.
Hors même si j'y songe depuis 8 ans, je n'avais jusqu'alors jamais eu le déclic (ou trouver le bon médecin) pour l'évoquer concrétement.

Ma gastro-entérologue m'a conseillé de contacter le centre Celiobe à Lille.
Celiobe, c'est le Centre Libéral de Prise en charge de l'Obésité de l'hopital privé de la Louvière, une sorte d'annexe à l'hopital consacrée à la prise en charge des obèses pour les préparer au mieux à la chirurgie et à la vie après la chirurgie.
Elle m'a aussi recommandé le docteur Arnalsteen, un chirurgien bariatrique qui exerce également à La Louvière. Il est selon elle (je cite) très pro, pas prout-prout à ne reconnaître personne, un médecin discret et très efficace.

Je suis ressortie de cette consultation avec le sourire jusqu'aux oreilles.
Cela m'a fait un bien immense d'échanger avec une professionnelle de santé qui sait qu'un énorme surpoids peut-être non seulement douloureux à vivre mais impossible a éradiquer sans une aide chirurgicale. Je me suis sentie comprise. Je n'étais pas qu'une grosse qui devrait se bouger, mais une obèse qui doit, qui peut et qui va être aidée.

J'ai dans l'idéal absolu 70 kilos à perdre.
Demain, je prends rendez-vous au centre Céliobe.

 

10 juin 2015

Le syndrôme de l'intestin irritable (SII) ou colopathie fonctionnelle

Aujourd'hui j'ai rendez-vous chez ma gastro-entérologue.
Elle me suit depuis quelques années parce que j'ai un syndrôme de l'intestin irritable.


Qu'est-ce qu'un syndrôme de l'intestin irritable (SII) appelé aussi colopathie fonctionnelle ?

Un syndrôme de l'intestin irritable n'est ni génétique, ni contagieux. Ça vous tombe dessus sans prévenir et c'est à vie.

Une personne atteinte de SII est très très très sensible des intestins. Une contrariété, une angoisse, une dispute, un oubli, du surmenage, de la fatigue ou simplement des réactions à certains aliments ou combinaisons d'aliments peuvent provoquer une crise.
Par quoi se manifeste une crise ? Selon les personnes, cela peut se traduire de 3 façons : douleurs et diarrhée, douleur et constipation, ou douleur et diarhée + constipation. Dans tous les cas, la douleur est vraiment terrible (et chez moi, strictement aucun médicament ne la calme).

Je ne sais pas qu'elle est la version la plus handicapante. Le sort m'a attribué la version avec diarhée mais pas la petite diarhée hop j'a fait mon popo et ça va mieux. Avec mon SII type diarrhée, c'est plutôt jen 5 mn chrono, je me chope la gastro du siècle à en choper des suées et des vertiges.


Comment se manifeste un SII ?

Une crise de SII peut se manifester suite à un trouble psy (contrariété, angoisse, fatigue, etc), suite à l'ingestion de certains aliments, ou en conjuguant ces deux paramètres.

Me concernant, les premiers signe de mon SII type diarrhée se sont manifestés au début des années 2000. J'étais à l'époque dans une situation professionnelle compliquée et angoissante. J'ai fait une grosse dépression. Chaque matin sans la moindre exception, j'allais me vider aux toilettes du boulot avant de prendre mon poste. Cela a duré 5 ans ainsi jusqu'au jour où j'ai changé de travail.
Mes crises se sont alors espacées jusqu'à disparaître. J'ai cru le problème réglé jusqu'au jour où sans la moindre raison apparente, elles sont réapparues moins fréquentes et moins soutenues.
Depuis je vis avec ponctuellement. J'en compte en moyenne 1 par mois. Au mieux, la crise dure à 3 jours. Au pire, la crise dure 1 semaine à 10-12 jours. La pire que j'ai connu a duré 3 semaines. Oui, oui, 3 semaine de diarrhées quotidiennes.

Vous comprendrez donc qu'un SII peut devenir très handicapant car l'on n'est absolument pas maître de son intestin.
D'ailleurs, je n'arrive pas à comprendre pourquoi les personnes souffrants de SII n'ont pas droit à une carte d'handicapé ou tout au moins une carte d'invalidité... Cela nous permettrait notamment de pouvoir accéder en urgence aux toilettes des magasins, à passer en priorité dans les files d'attente, etc.


Comment soigner un SII ?

Il n'y a pas de soins qui permettent l'éradication de la maladie. Il faut vivre avec ! Au mieux, il est possible d'atténuer les symptômes.

- On peut prendre des antispasmodiques pour lutter contre la douleur. Le gastro-entérologue recommande dans ce cas du Spasfon, du Hepatoum ou du Météospasmyl. Quand rien ne fait effet, certains médecins prescrivent à très faible dose des anti-dépresseur car ils abaissent le seuil de la douleur.

- On peut aussi prendre des capsules entérosolubles de menthe poivrée. Cela agit particulièrement bien contre les spasmes mais hélas en France il n'existe pas de produits sous cette forme. Il faut trouver un pharmacie qui accepte de vous en préparer (bonne chance !). Sinon on peut se rabattre sur des capsules Oléocaps 3 Digestion et Transit intestinal (laboratoire Pranarôm).

- On peut aussi avoir recours aux probiotiques. Ça ne peut pas faire de mal, ça ne fait que rééquilibrer la flore intestinale. Ma gastro-entérologue m'en a d'ailleurs prescrit aujourd'hui et je commence ma cure dès demain. Attention, ce n'est pas donné: il faut compte entre 25 et 50 euro la boite pour une cure de 30 jours, non remboursée par la sécu.
Pour info, à la pharmacie de V2 (à Villeneuve d'Ascq dans le 59), la boite de probiotique que ma gastro-entérologue m'a prescrit coûtait 42 euros. Si vous habitait l'agglomération lilloise, allez plutôt vous fournir à la pharmacie Casetta qui se trouve rue Faidherbe à Lille. Cette pharmacie travaille en direct avec plusieurs labo de probiotiques. Elle n'a donc pas d'intermédiare et beaucoup de choix/stock. Pour preuve, j'y ai acheté ma boite 25 euros !

- On peut aussi se trouner vers la médecine douce où apparentée, le but n'étant pas de soigner le SII mais d'apprendre à le gérer. Certains proposeront l'hypnose pour diminuer le stress si vous en souffrez beaucoup et si cela occasionne des crises. Certains proposeront l'acuponcture. Moi, je me suis mise à la méditation. Dès que j'aurai suffisamment maigri, je souhaite reprendre le sport (pour évacuer) et m'initier au yoga (pour me détendre).

- On peut aussi et surtout adopter les bons réflexes...
Au quotidien et encore plus pendant une crise, il est préférable de :
      - Privilégier les fibres solubles, c'est à dire avoine (flocons, son, farine), orge, psyllium, sarrasin, légumineuses (haricots rouges, blancs), figues sèches, pruneaux et dans une moindre mesure les fruits et légumes frais comme la carotte, courgette, asperge, patate douce, fraise, pamplemousse, nectarine, pêche et orange.
      - Limiter les produits trop riches en gras et j'ajouterai aussi trop riche en sucre.
      - Pratiquer une activité physique régulière.


Comment vivre avec un SII ?

Puisque cela ne se guéri pas, il faut apprendre à vivre avec et anticiper.

- Dans ma voiture, j'ai toujours du papier toilette, 1 ou 2 bouteille d'eau (pour me rafraîchir, me réhydrater voir même me laver grossièrement en cas d'accident de wc). Je devrai aussi avoir un change complet (soit 1 culotte propre et 1 pantalon bien extensible) pour le jour où faute de trouver rapidement un wc de libre, je pourrai me faire dessus.
- Dans mon sac à main, j'ai toujours du gel anti-bactérien, des lingettes, plusieurs paquets de Kleenex, des antispasmodiques et un petit encas léger et très peu sucré (pour me requinquer après une diarrhée qui souvent me donne des vertiges).

Pensez également à tenir un journal de bord de vos repas afin de déterminer quoi, comment et quand un ou plusieurs aliments vous rendent malade. Dans un petit carnet, notez absolument TOUT ce que vous manger et buvez (même la gorgée d'eau insignifiante) et surtout à quelle heure. Il faut être patient et très persévérant mais cela va vous permettra de constater, avec le temps, que certains aliments (ou combinaisons d'aliments) font réagir votre intestin.
J'ai tenu ce petit carnet pendant 15 jours et au bout du compte, j'ai notamment constaté que je suis très réactive à la laitue et particulièrement si elle fraîche et non en sachet, et ce encore plus si j'en consomme le soir.

Ne mangez pas trop sucré, peu gras, pas trop acide également. Prenez votre temps pour manger. Évitez les excès tant que possible. Si vous n'avez plus faim après le plat principal, exit le dessert même si il vous fait terriblement envie. Penser à votre intestin comme à votre enfant : il est essentiel à votre vie et très fragile. Avec l'expérience, j'ai aussi constaté que l'abus de thé (de théine et donc aussi de café/caféine) peut jouer sur les douleurs. Ne buvez donc pas trop de thé et de café et surtout ne les buvez pas brûlant.

Le sommeil tient aussi un rôle important. Il permet de vous reposer et donc de reposer votre intestin.

N'hésitez pas non plus à être porter attention à votre respiration. Quand vous avez mal au ventre, quand vous craignez qu'une crise arrive ; concentrez-vous sur votre respiration. Veillez à bien gonfler le ventre quand vous inspirez et à bien dégonfler le ventre quand vous expirez.



Aujourd'hui, j'ai donc consulté ma gastro-entérologue pour mon SII... Et nous avons parlé de mon poids.

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À propos

Après des années d'obésité morbide et de régimes yoyo, j'ai décidé de m'offrir un nouveau départ en étant opérée d'une sleeve. Je raconte ici l'avant, l'opération et l'après une fois sleevée. Les dates évoquées ainsi que les noms (hormis ceux des soignants) sont pure fiction afin de conserver mon anonymat.


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